Un jour, quand nous dirons: « C’était le temps du soleil,
Vous souvenez-vous, il éclairait la moindre ramille
Et aussi bien la femme âgée que la jeune fille étonnée,
Il savait donner leur couleur aux objets dès qu’il se posait.
Il suivait le cheval coureur et s’arrêtait avec lui.
C’était le temps inoubliable où nous étions sur la Terre,
Où cela faisait du bruit de faire tomber quelque chose,
Nous regardions alentour avec nos yeux connaisseurs,
Nos oreilles comprenaient toutes les nuances de l’air,
Et lorsque le pas de l’ami s’avançait, nous le savions;
Nous ramassions aussi bien une fleur qu’un caillou poli,
Le temps où nous ne pouvions attraper la fumée,
Ah! c’est tout ce que nos mains sauraient saisir maintenant. »
Homesick for the Earth
One day we’ll say ‘The sun ruled then.
Don’t you remember how it shone on the twigs,
on the old, as well as the wide-eyed young?
It knew how to make all things vivid
the second it alighted on them.
It could run just like the racehorse.
How can we forget the time we had on earth?
If we dropped a plate it clattered.
We’d look around like connoisseurs,
alert to the slightest nuance of the air,
knew if a friend was coming towards us.
We’d pick daffodils, collect pebbles, shells –
when we couldn’t catch the smoke.
Now smoke is all we hold in our hands.’